Article | 28 Sep, 2010

Valeur économique de la vallée du Sourou : Etude préliminaire

L’intérêt de la vallée du Sourou comme pôle de développement socioéconomique tiré par l’accroissement de la production agricole remonte à peu près à la fin de la première guerre mondiale et a connu plusieurs épisodes jusqu’à la mise en place de l’Autorité de Mise en valeur de la Vallée du Sourou (AMVS) en 1986.

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Photo: IUCN

 Le plan directeur d’aménagement des bassins du Mouhoun et du Sourou réalisé en 1994 par le Gouvernement du Burkina Faso avec l’appui technique de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) a révélé un potentiel de terres aménageables estimé à 41 000 ha, dont 36 402 ha ont été retenus pour être aménagés. La mise en oeuvre de ce plan a été confiée à l’Autorité de Mise en valeur de la Vallée du Sourou (AMVS) dont le principal objectif est de promouvoir le développement de l'agriculture irriguée, d'accroître les productions agricoles du pays et de contribuer ainsi à la réalisation de l'autosuffisance et de la sécurité alimentaires.

Le contexte socioéconomique mondial des cinq dernières années marqué par les multiples crises (énergétique, alimentaire, financière et économique) associées aux perturbations liées au  changement climatique, commandent que chaque pays compte d’abord sur lui-même en prenant les dispositions nécessaires pour une exploitation plus judicieuse de ses ressources naturelles. La justesse des choix de politiques dépend en outre des informations mises à la disposition des décideurs politiques. L’étude sur la valeur économique du Sourou apparaît donc comme une  opportunité pour les acteurs du développement du Burkina Faso. Elle fournit, en effet, des informations économiques capitales pour une orientation et une planification stratégique de l’utilisation des ressources publiques.

Cette initiative d’une organisation de conservation dans le domaine du développement socioéconomique montre qu’il n’y a pas forcément de contradiction entre conserver les ressources naturelles et les valoriser.

Nous souhaitons que cette étude serve d’exemple pour d’autres écosystèmes naturels de l’Afrique afin de doter les pays concernés, d’informations économiques sur les ressources naturelles, utiles à la prise de décision.

Bonne lecture.