Article | 29 Juil, 2013

Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO agit en faveur de la conservation de la nature

Les décisions du 37e Comité du patrimoine mondial, prises suite aux recommandations de l’UICN, sont maintenant disponibles en ligne. Elles aident à identifier les actions nécessaires pour lutter efficacement contre les dangers graves qui menacent la conservation des plus précieux sites de la planète.

Chaque année, le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO se rassemble pour débattre et prendre des décisions sur un grand nombre de sujets en lien avec la Convention du patrimoine mondial. L’UICN, qui est l’organisation consultative officielle pour le patrimoine naturel, soutient ce processus à travers des recommandations basées sur des expertises scientifiques et des projets de terrain.

Les moyens rassemblés annuellement pour mettre en œuvre ce processus fournissent des informations précieuses sur les questions de conservation, les enjeux émergeants et les menaces graves liés aux aires protégées les plus remarquables de la planète. Ils servent également à identifier là où il est nécessaire d’agir au plus vite.

Le 37e Comité du patrimoine mondial, qui s’est tenu au Cambodge à Phnom Penh en juin dernier, a accepté la grande majorité des recommandations de l’UICN. Ses décisions finales, les rapports d’évaluation de l’UICN sur les nouvelles nominations, ainsi que les rapports sur l’état de conservation de plus de 50 sites préparés par l’UICN en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial sont maintenant disponibles en ligne.

Le Comité a suivi les conseils de l’UICN concernant les nouvelles inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial de l’UICN, portant le total des sites naturels et mixtes à 222. Les nouveaux sites inscrits sont la Réserve de biosphère El Pinacate et le Grand désert d’Altar (Mexique), le Mont Etna (Italie), l’Erg du Namib (Namibie), le Parc national tadjik (montagnes du Pamir) (Tadjikistan), le Tianshan au Xinjiang (Chine).

Des extensions ont été approuvées pour le Parc national/Forêt naturelle du mont Kenya (Kenya), qui comprend désormais le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare, ainsi que pour le Parc de uKhahlamba/Drakensberg (Afrique du Sud) qui a pris le nouveau nom de Parc Maloti-Drakensberg suite à l’adjonction du Parc national de Sehlabathebe (Lesotho).

Seul le site de Rennell Est (Iles Salomon) a été ajouté à la Liste du patrimoine mondial en péril selon les recommandations de l’UICN. En revanche, le Comité n’a pas suivi les conseils de l’organisation consultative au sujet de deux autres sites, à savoir les Forêts vierges de Komi (Russie) et les Parcs nationaux du Lac Turkana (Kenya), qu’elle recommandait d’inscrire sur la liste en péril.

Plus de 100 Etats parties étaient présents au Comité cette année, ainsi que plusieurs ONG et des représentants de peuples indigènes qui sont intervenus lors des débats. L’UICN a pu rencontrer la majeure partie des délégués et a organisé des événements en parallèle du Comité qui ont rencontré un vif succès.

L’UICN a notamment lancé une nouvelle étude sur les lacunes terrestres dans le réseau du patrimoine mondial naturel. Elle a aussi présenté son travail sur l’Etat du patrimoine mondial qui sera disponible prochainement et servira de base à un nouveau système de suivi fondé sur l’évaluation des perspectives futures des sites.

La Convention du patrimoine mondial est un instrument global des plus importants pour la conservation. Il est essentiel que les personnes engagées dans la conservation participent au Comité annuel pour assurer à la Convention de rester un modèle exemplaire des meilleures pratiques.

La 38e Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO aura lieu en juin 2014 dans la capitale du Qatar, Doha.