Communiqué de presse | 16 Mar, 2008

Les populations autochtones jouent un rôle crucial dans la façon d’affronter les changements climatiques – UICN

Les populations autochtones du monde entier vont devoir payer les changements climatiques au prix fort – mais elles sont aussi armées de savoirs traditionnels pour survivre à leurs effets.

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Photo: Danièle Perrot-Maître

Gland, Suisse, le 17 mars 2008 (UICN) – Les populations autochtones du monde entier vont devoir payer les changements climatiques au prix fort – mais elles sont aussi armées de savoirs traditionnels pour survivre à leurs effets.

C’est le message que l’on peut tirer de la première analyse complète des effets des changements climatiques sur les populations autochtones qui est publiée aujourd’hui par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

« Les populations autochtones vivent littéralement sur le fil du rasoir – elles dépendent fortement des écosystèmes naturels, elles occupent d’habitude des terres marginales, elles vivent sous une pression sociale constante et beaucoup ne bénéficient pas de la représentation politique correcte qui permettrait d’améliorer leur situation » dit Gonzalo Oviedo, Conseiller principal de l’UICN pour la politique sociale et co-auteur du rapport. « Par conséquent, elles sont particulièrement vulnérables face aux changements climatiques. »

« Mais elles n’en sont pas seulement les victimes, » dit Julia Marton-Lefèvre, Directeur général de l’UICN. « En raison de leur longue dépendance vis-à-vis de la nature, elles ont développé des stratégies pour faire face aux changements climatiques et aux manifestations naturelles extrêmes, qui sont encore aussi pertinentes aujourd’hui qu’elles l’étaient il y a des centaines d’années. »

Le rapport identifie ces stratégies, y compris les pratiques culturales de la tradition quezungal en Amérique centrale, qui consistent à planter sous les arbres de sorte que les racines retiennent le sol et réduisent les pertes de récoltes quand les ouragans se déchaînent.

Le rapport montre, sur des cartes du monde entier, les zones qui seront les plus vulnérables aux changements climatiques dans le futur et les impacts que ceux-ci auront sur les populations autochtones. Il en appelle aux décideurs politiques pour qu’ils tiennent compte des expériences des populations autochtones lorsqu’ils concevront leur politique en matière de changements climatiques.

Les changements climatiques seront une des questions majeures qui seront discutées au Congrès mondial de la nature, à Barcelone, en octobre prochain. Les médias qui souhaiteraient s’y inscrire devraient aller sur http://cms.iucn.org/news/events/news_congress/congress_get_involved/congress_who_are_you_/.

Le rapport complet :
https://www.iucn.org/downloads/indigenous_peoples_climate_change.pdf
Photos et bandes son téléchargeables :
http://cms.iucn.org/media/packs/index.cfm?uNewsID=512

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Au sujet de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature)

L’UICN aide le monde à trouver des solutions à nos défis les plus urgents en matière d’environnement et de développement, en soutenant la recherche scientifique, en gérant des projets partout dans le monde, et en réunissant des gouvernements, des ONG, les Nations unies, les conventions et les sociétés internationales afin de développer ensemble des politiques, des lois et de bonnes pratiques. L’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, est le plus ancien et le plus vaste réseau environnemental du monde. L’UICN est une union démocratique de plus de 1 000 membres, gouvernements et ONG, et de quelque 10.000 scientifiques bénévoles répartis dans plus de 150 pays. Le travail de l’UICN est soutenu par 1 100 professionnels dans 62 pays et par des centaines de partenaires des secteurs publics et privés et des ONG dans le monde entier. www.uicn.org