Article | 17 Nov, 2021

The Restoration Initiative: Une histoire Guinée-Bissau

Restaurer les mangroves tout en préservant les méthodes agricoles traditionnelles en Guinée-Bissau

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Photo: En Haut! / IBAP

Pendant de nombreuses décennies, les villages côtiers de Guinée-Bissau ont pratiqué un type particulier de riziculture, qui s’appuie sur la construction de digues en terre pour empêcher la pénétration de l’eau de mer et tire avantage des mangroves qui bordent la côte et qui servent de tampon contre les ondes de tempête et l’érosion. Cependant, la montée du niveau de la mer et l’exode constant des jeunes vers les centres urbains de l’intérieur menacent la viabilité de ces villages et de leur mode de vie. En outre, les habitants abandonnent les «rizières de mangrove» improductives ou non viables sans détruire les digues en terre, perpétuant la dégradation côtière qui nuit à l’environnement et aux personnes qui vivent toujours dans ces zones.

Le projet TRI en Guinée-Bissau s’efforce de relever ces défis et entend contribuer à trouver une voie plus durable pour les communautés rurales vivant dans ces écosystèmes menacés. En collaboration avec certains des villages les plus vulnérables et les plus touchés, le projet aide directement les communautés à réhabiliter les rizières que les communautés partenaires considèrent comme les plus viables et les plus précieuses, et à améliorer leur productivité. En contrepartie, les habitants des villages s’engagent à aplanir les digues des rizières abandonnées pour permettre à la mer d’y pénétrer à nouveau et aux plants de palétuvier (appelés propagules) d’y pousser, permettant ainsi la restauration des mangroves au fil du temps.

En 2020, ce travail a été confronté à trois défis majeurs: une crise politique, la pandémie mondiale de Covid-19 et des précipitations exceptionnellement importantes pendant la saison des plantations d’été. Les perturbations dues à l’élection présidentielle contestée de décembre 2019 semblent se diriger vers une résolution pacifique. Cependant, la situation complexe de 2020 a entraîné des changements dans la coalition de partenaires gouvernementaux engagée dans le projet et la nécessité de former à nouveau le personnel et de reconstruire les relations de travail. Heureusement, ces perturbations ont concerné le début de la mise en œuvre du projet, et l’équipe de gestion du projet TRI en Guinée- Bissau ne pense pas qu’elles auront des répercussions trop importantes.

La pandémie de Covid-19 ainsi que les pluies estivales exceptionnelles ont entravé le travail du projet, limitant les missions sur le terrain et compliquant l’achat des fournitures nécessaires et l’engagement des consultants consultants. Malgré ces difficultés, le projet a pu progresser de manière satisfaisante en 2020, avec la plantation de plus de 30 000 plants de palétuvier et la mise en œuvre d’une étude portant sur les meilleurs moyens de renforcer la résilience des rizières de mangrove face aux effets du changement climatique. Au niveau national, le projet a contribué à soutenir la conception et la mise sur pied d’une plateforme nationale pour coordonner et soutenir les efforts de restauration des paysages de mangrove dans toute la Guinée-Bissau.


Story from The Restoration Initiative Year in Review 2020